Sous le sapin

Publié le par Yan

J'ai une semaine de retard, mais alors que nous nous éloignons des fêtes de fin/début d'année(s), mon Père Noël a, dans son indicible magnanimité, déniché quelques petites chôôses palpitantes plus ou moins anciennes.

Ceci (oui, j'achète en Angleterre et non, mon illustration n'est pas la même) est une série de fantastiques cartoons, du temps de quand Tex Avery en était le maître et qu'ils parlaient aux adultes sans doute un peu plus qu'aux enfants (en même temps, les cartoons, à cette époque où la télé n'était pas encore omniprésentente, faisaient avec les flashs info parti des programmes d'avant-séance au cinéma. Pas de pub, et pas 50 bandes annonces. C'était mieux avant). Réalisée entre 1941 et 42 par les frères Fleischer (Popeye, Betty Boop), cette série est vraiment surprenante comparée à l'image moderne qu'on a de Superman et de ses actions. Mais ça, c'est la faute à Dean Cain...
Ici, des gens meurent, Lois Lane pilote un P-40 et le Man of Steel attaque le Japon (c'était la guerre), et le Bien triomphe dans un déluge pyrotechnique et sonore. La narration elle même a quelque-chose de brutal et en deviendrait presque éprouvante si l'aspect retro du dessin animé ne lui donnait ce caractère nostalgique bienveillant. L'intro du premier épisode est par exemple une des plus violente qu'il m'a été donné de voir dans ce type de programmes. L'explosion de la verte Krypton arrive avec une brutalité saisissante, soutenue par une voix-off quasi possédée. Un choc. Si, si.
L'aspect technique n'est pas en reste, mais ça, on ne le dira jamais assez, c'était mieux avant... Vous m'avez compris, les Superman de 1941 sont une acquisition obligatoire; ne serais-ce que pour découvrir d'où vient la géniale inspiration des robots du Sky Captain.


Vous vous doutez bien, après cette transition sans égale, que c'est du Capitaine Sky dont je vais maintenant parler. Ce film est, même en faisant abstraction de sa brochette d'acteurs exotiques, une des meilleures définition du mot "épique".
Il y a TOUT : les années 30, des robots, des machines volantes, des dinosaures, des plans diaboliques, des savants fous et des destructions du monde (oui, au pluriel, m'en fout). Sky Captain and the World of Tomorrow, c'est du pulp à l'état brut, de le grande aventure, et c'est classe : les décors, les acteurs, tout est beau. Le film est également très rythmé -ce qui manque cruellement, au hasard (huhu), au Phantom de Simon Wincer, par exemple-, et aura en 1h40 tout le temps de vous balader aux quatres coins d'un monde complètement fou.
Chose amusante, Kerry Conran, le réalisateur, avait son film vendu grâce à un court métrage réalisé sur ordinateur et qui montrait, presque à la seconde près, l'introduction très "Max Fleischer's Superman" du film. Fort de son relatif succès, il devait dans la foulée réaliser A Princess of Mars, premier volet d'une série d'Edgar Rice Burroughs. Pour d'oscures raisons, on le retarda avant de lui préférer Jon Favreau (qui sortait alors tout juste d'Iron Man) et de finalement passer le bébé aux studios Pixar, qui de toute façon travaillait sur les designs du film depuis le début (au passage, le film a été renommé John Carter of Mars, du nom du héros de la série, sera tourné avec des vrais acteurs puis Sin Citysé, et devrait sortir en 2012.)


Bon, avec toutes ces choses du XXème siècle, j'ai aussi attrapé la saison 3 de Deadwood. Quand même.

Publié dans Cinémascope

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