Plus ce change

Publié le par Yan

Ceux qui se plaignaient du manque d'idée de Crystal Dynamics quant à la gestion de la licence Tomb Raider seront ravis d'apprendre qu'ils se sont trompé. Petit avis sur une charmante bestiole qui ne paie pas de mine.

 

 

 

 

Lara Croft and the Guardian of Light est un petit jeu d’action en vue isométrique, voulu complètement à part dans la saga. Pour preuve, il ne porte aucune mention du nom Tomb Raider. C'est "autre chose". Et une bonne chose, qui plus est. Vue iso, donc, façon hack&slash, et la jouabilité qui va avec. The Guardian of Light est un jeu nerveux basé sur de gros affrontements contre 50 ennemis en même temps et quelques énigmes à base de mécanismes roublards typiques de la série. Point ici d'exploration, c'est couloiresque et linéaire, et le scenario nous le fait bien comprendre : Lara fouille une tombe, des méchants libèrent un vilain, Lara doit remettre le vilain à sa place.

Pour ça, elle pourra être aidée d'un vieux guerrier maya/inca/whatever, mais on fera comme si ce n'était pas le cas,  parce que j'ai pas de binome sous la main dans l'instant et que donc je joue en solo. Notez à ce titre qu'indiscutablement, le jeu est bâti pour se jouer à deux.

 

Le gameplay pourra paraitre déroutant, mais une fois pris en main, aucun soucis à se faire. c'est parfaitement lisible, les actions sont claires et si on se vautre, ce sera de notre faute. A ce titre, le jeu est jouable au combo clavier/souris et au pad. Tirer est plus facile à la souris mais les déplacements sont plus aisés au pad. Chacun son camp, clavier/souris pour moi. Bon, il faudra tout de même passer par une reconfiguration des touches salutaires, mais une fois assimilés les commandes, on court/saute/tire/s'accroche/évite des pièges/grimpe aux corniches dans tous les sens. Certains détails fort agréables viennent s'ajouter à ce gameplay déjà bien foutu, comme les mines, utilisables à l'infini et qui permettront de faire péter un peu tout et n'importequoi dans la joie et la bonne humeur. ou encore une jauge façon beat'em all qui se remplie en shootant du streum et qui permet de lâcher une super attaque en fonction de l'artefact équipé. Le tout sans jamais s'arrêter.

Car là est le point fort de ce petit jeu : d'une durée de vie conséquente pour le style (8 à 9heures, quand même), le jeu est surtout hyper rythmé, bien aidé par un level design qui alterne couloirs à plate-formes et grandes salles à gunfights avec beaucoup d'à-propos. Les phases de combat, légères au début, finissent par devenir de véritables feux d'artifices, ça pète dans tous les coins et  c'est souvent une douzaine de monstres (dont les designs sont vraiment bons, par ailleurs) qui vous fonce dessus en même temps, façon, disais-je, hack&slash. Les énigmes ont quant à elle la bonne idée de ne pas trop être redondantes.

 

A propos d'énigmes, le moteur physique est excellent et on se surprend parfois à tester des trucs farfelus juste parce qu'on peut, pour faire son malin et histoire de voir si ça marche.

Question exploration, le jeu est forcement limité par son design et sa vue de dessus, mais les niveaux sont bourrés de recoins à fouiller pour ramasser des objets et reliques en tout genre. On est d'ailleurs encouragé dans cette recherche par un bon paquet de bonus à ramasser qui facilitent vraiment la vie (armes et munitions qui font boom, mais aussi boosts divers et artefacts pour les collectionneurs). Pour les fous, y a même des petits défis à remplir dans chaque niveau, indiqués sur les écrans de chargement.

The Guardian of Light dispose par ailleurs d'une bonne rejouabilité : il faudra vraiment se perdre dans les niveaux pour tout ramasser, sachant qu'en plus, l'experience de jeu change indiscutablement si l'on joue en solo ou en coop (certains passages sont clairement montés pour le mode deux joueurs et sont assez ardus à passer en solo)

 

Cerise sur le gateau, c'est joli et peu gourmand en ressources ;)

 

Notez en passant que Keeley Hawes, la voix de Lara version Crystal Dynamics (depuis Legend donc, et oui, je joue en anglais, tant pis pour Françoise Cadol), est spécialement excitée sur ce jeu. A voir si c'n'est pas voulu, genre une Lara plus jeune ou que sais-je, quoi qu'il en soit, elle est particulièrement communicative.t

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